Architecture: côté château
Le château d'Issogne est composé de trois étages.
Le château comprend cinquante chambres au total, dont une dizaine peuvent être visitées.
On accède aux différents étages par l'escalier en colimaçon. Les blocs en pierre qui forment cet escalier sont trapézoïdaux, autour d'un cylindre central.
Tout d'abord, on trouve au second étage du château, la chambre du roi de France où la tradition veut que Charles VIII y ait dormi en 1496. Cette pièce posséde un plafond à caissons décorés de fleurs de lys et une cheminée, ornée des écussons de la dynastie française des Valois.
Située dans la tour sud-ouest, la chambre de la jeune comtesse est ornée d’un riche décor peint. Les meubles de cette chambre (lit et dressoir) datent du XVIe siècle.
La chambre de la Tour située dans la tour la plus ancienne du château offre une vue sur trois autres châteaux de la vallée (Verrès, Arnad et Challand-Villa), laissant croire qu’elle servait au moyen-âge de lieu pour la transmission des signaux.
Enfin, l'appartement
de Georges de Challant, est composé de la petite
chambre à coucher appelée aussi Chambre de Saint-Maurice
en raison des décorations du plafond à caissons avec
la croix des Chevaliers de Saint-Maurice et d'un oratoire peint représentant
des scènes de la passion du Christ. Au pied de la croix, à gauche,
on peut voit Georges Challant agenouillé.
Comme d'autres peintures du château, ces fresques ont été restaurées
en 1936.
1. Cheminée dans la chambre du roi de France 2. Lit à baldinquin dans la chambre de la jeune comtesse 3. Plafond à caissons orné de fleur de lys dans la chambre du roi de France
Au premier étage se trouvaient les chambres des seigneurs d'Issogne, qui devinrent la résidence de Victor Avondo, lorsque celui-ci acheta le château au XIXe siècle.
A cet étage on trouve, la chapelle qui rappelle la nef centrale de l’église de St Ours d’Aoste. La structure d'influence gothique, avec ses voûtes marquées de profondes nervures, est décorée dans la zone du presbytère par des figures de saints. Outre la ligne effacée qui la sépare du presbytère, la nef comporte une série de représentations de prophètes, d'apôtres et d’hommes d'église. Il apparaît aussi la Vierge mourante entourée des apôtres. L’autel en bois à panneaux est enrichi d'une série de décorations sculptées consacrées à la Nativité, dans une alternance magnifique de couleurs vives et de dorures. L’ensemble est d’une simplicité et d’une harmonie de lignes qui font honneur à son concepteur Georges de Challant, à l’architecte Michel de Ecclesia et au peintre Pierre de AYmo.
La salle d’armes renferme la collection d’armes anciennes de Vittorio Avondo qu’il démembra avant la donation du château à l’Etat.
La chambre de Marguerite de la Chambre
prend son nom des armoiries, presque effacées reproduites sur
une frise des parois de la pièce.
Le lit est une copie de celui de la chambre du roi de France. Un oratoire
est attenant à la chambre. Ce petit oratoire est décoré de
l’Assomption de la Vierge.
1. Cheminée de la salle de justice 2. Autel en bois dans la chapelle du château 3. Armes exposées dans la salle d'armes.
Au rez-de-chaussée on trouve la salle à manger au plafond en voûte et à l'ameublement original du XVIIe siècle que Victor Avondo fit réaliser sur le modèle de la Renaissance.
La cuisine est divisée en deux parties par une cloison en bois, où de différents plats étaient préparés. Dans la partie la plus grosse se trouvent la cheminée et le four, dans l'autre partie une cheminée plus petite et un évier.
On trouve également la salle de
justice, avec des fresques et des décors peints reproduisant des
paysages, des personnages, des scènes de chasse et le jugement
de Paris. Le décor
imite des loges supportés par des colonnes de cristal, de marbre
et d’albâtre,
un trompe l’œil magnifique.
Au fond on peut voir, la cheminée en pierre décorée
avec un lion et un griffon qui soutiennent les armes de la Maison de
Challant.
1. Cuisine du château. 2. Salle à manger aménagée de meubles originaux du XVIIe siècle.
Fresques et décors peints dans la salle de justice.
