Architecture
P armi les nombreux châteaux des Challant, celui d’Issogne est exceptionnel. Il n’est pas une forteresse comme Verres, Châtel-argent ou Montmayeur, pas même un château fortifié comme la plupart des châteaux Valdotains dont Fénis.
La partie extérieure du château d’Issogne se présente comme une résidence fortifiée assez simple, sans décoration et aux petites tours angulaires dépassant à peine en hauteur le reste du bâtiment.
Le plan du château est quadrangulaire, trois de ses côtés sont occupés par l'édifice, et le quatrième est constitué par un (tout petit) jardin à l'italienne à l'intérieur de l'enceinte.
L’ancien château ne fut pas complètement détruit. La vieille tour d’angle nord-ouest reste extérieurement telle quelle. Par contre à la partie nord-ouest vinrent s’ajouter au fil des ans des superstructures qui n’en modifièrent pas le plan primitif. C’est pourquoi cette partie légèrement rentrante dans la cour et dans le jardin et n’est pas parallèle à la partie Sud-est.
Evolutions de l'édifice à travers les siècles. Les parties grisées représentent les aménagements.
Si la porte extérieure du château
est simple, dès qu'on la franchit on est surpris par un intérieur
splendide. L'ameublement à été reconstitué
soit en récupérant les meubles originaux, qui en avaient été enlevés,
vendus ou volés, soit par l’achat de meubles anciens, de style
et d'époques correspondants, soit encore en faisant exécuter
des reproductions.
Il est égayé par de vastes fenêtres en forme de croix
latine et les murs extérieurs sont décorés d’armoiries
ou de fresques.
Le château et le mobilier sont de style gothique piémontais
(dit "ogival valdotain").
Facade Est du château vue de la cour intérieure
Restauration
E
n 1935, le ministre de l’Education Nationale Italienne, Cesare Maria, engage une série de restaurations. A cette occasion les fresques des oratoires et de la chapelle sont repeintes.
Entre 1996-1998, les intérieurs du château voulus par Vittorio Avondo sont réagencés, grâce à des photographies du XIXe siècle, des inventaires divers (1565, 1618, 1907, 1911...) et aux documents issus des précédentes campagnes de restauration.